• Chapitres

    "Tout se bouscule dans ma tête. Je ne sais plus où j'en suis, ni où je suis d'ailleurs."

     

    "Je nage dans l'incompréhension et découvre mes cheveux qui tombent sur mes épaules, alors que j'étais persuadée les avoir courts. "

     

     "...il n'y a rien d'autre que des murs clairs et une simple fenêtre laissant une vue sur le ciel sombre."

     

    "Une femme....prétend être ma mère et s'effondre en larmes quand je lui dis que je ne la reconnais pas."

     

     "...je ne sens plus mes jambes..."

  • Je commence à m'habituer au fauteuil roulant. Le plus dur reste le matin quand je dois placer mes jambes lourdes dessus, mais je commence à m'y faire. J'habite avec ma mère maintenant. Enfin, c'est comme si j'habitais avec une inconnue dans un endroit que je ne connais pas, mais je préfère me forcer à me rappeler le temps où j'habitais ici. Il y a des moments où quelques bribes de souvenirs reviennent, mais disparaissent aussitôt. Ce sont comme des espèces de flash qui me traversent l'esprit et c'est très effrayant.

     

    Aujourd'hui, ça va faire pile un mois que je me suis réveillée. Je suis toujours aussi perdue, mais il faut que je fasse avec. Ma mère est adorable, j'espère que j'ai été gentille avec elle avant mon accident. En tout cas, mes journées étaient assez ennuyantes, entre gérer mes déplacements, mes souvenirs éclairs et mon adaptation à cette vie dont j'ignore tout. Je ne vais pas dire qu'en ce moment je vais super bien. Chaque matin, c'est le cœur lourd que je peine à m'installer sur cet engin qui est mon seul moyen de me déplacer. C'est avec difficulté que je supporte ma mémoire vide, ou presque. Je suis vraiment perturbée, mon cœur est meurtri et j'ai l'impression d'être passée à l'état de larve. Je roule jusqu'à la cuisine, c'est l'heure du petit-déjeuner. Enfin, à ce qu'il parait.

     

    Ma mère est là, elle me fait son grand sourire habituel et comme chaque matin, me demande:

     

    -Bien dormi, ma belle ?

     

    J'acquiesce, rien n'a changer depuis mon arrivée ici. A part aujourd'hui. J'inspire à fond, et décide de lui parler sérieusement, pour la première fois depuis que je la connais:

     

    -J'ai fait un drôle de rêve cette nuit.

     

    Elle me regarde, étonnée que je lui adresse plus de trois mots. Prise de court, elle ne sait pas trop quoi répondre. Je lui souris, gênée.

     

    -Je me rends bien compte que je ne t'ai pas beaucoup considérée ces dernier temps. Tu prends soin de moi, et à la place, je ne te reconnais pas. Je commence à comprendre ce que tu dois ressentir et que je ne suis pas la seule à souffrir, ici.

     

    Je lève les yeux pour la regarder et je me prend une grande claque. Non, elle ne m'a pas frappée, mais ses larmes silencieuses, ses larmes qui ne pouvaient plus être retenues m'avaient fait un coup. Je m'attendais à tout sauf à ça, c'est la deuxième fois que je la vois pleurer, et à cause de moi en plus. Tout ce que je voulais à ce moment précis, c'était de me lever et de venir la serrer dans mes bras, mais je ne pouvais pas. Je me sentais stupide dans ce fauteuil, à la regarder pleurer sans rien faire. Nous étions deux femmes aux destins chamboulés, et je voulais y remédier.

     

    Quand ma mère finit par se calmer, elle posa sur la table de belles brioches, toutes sortes de jus de fruit, du lait, des confitures aux parfums variés, et de la pâte à tartiner. Tiens, je me souviens que j'aime la pâte à tartiner. Cette bonne nouvelle me remplissait d'espoir, et je m'empresse de dire alors:

     

    -Maman, j'arriverais à me souvenir de tout. Ça viendra petit-à-petit, ne t'en fais pas. Bon, maintenant je vais me servir de ce que j'aime prendre le matin, ma pâte à tartiner.

     

    Je lui adresse un clin d’œil pendant qu'elle affichait un sourire radieux.

     

    Le reste de ma journée fut comme toutes les autres, c'est-à-dire à regarder des photos et lire les livres qui m'appartenait. Bref, la quête de mes souvenirs.

     

    Il était l'heure d'aller dormir, et le cœur un peu plus léger, je me couchais, plongeant dans un profond sommeil. Trop profond. Je me sentis happée par un trou noir, encore, et je vis une fois de plus ce visage de garçon que j'ai du mal à distinguer. Tout à coup, des lumières aveuglantes qui s'approchent de moi à une vitesse fulgurante m'empêchent de le voir, et je suis là, immobile, à espérer qu'il aille bien. Le son du Klaxon retentit et puis plus rien. Je me réveille en sursaut, je transpire de partout, ma respiration est forte. Complétement paniquée, je sens mon cœur battre à tout rompre.

     

    -Encore ce rêve...

     

    Bon sang, on aurait dit un accident... Et ce visage, encore et toujours...


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  • Je me demande si j'arriverais à me souvenir de tout. J'étais si heureuse d'avoir des flashs qui me ravivaient la mémoire, même si c'était perturbant. Maintenant, j'ai l'impression de stagner. Cette sensation horrible de n'arriver à rien, alors qu'avant on a accompli quelque chose. Je n'ai plus de souvenirs qui reviennent et en plus j'arrête pas de me cogner partout avec mon fauteuil alors que ça ne m'arrivait pas avant. Je donnerais tout pour pouvoir me lever de ce fauteuil et danser jusqu'à ce que je tombe de fatigue. La vie en a décider autrement. Voyons le bon côté des choses, je n'ai pas besoin de faire quoique ce soit... Juste vivre. Ou me laisser vivre, au choix. Ça va faire maintenant deux mois, et je me sens toujours dans une insécurité extrême.

     

    Et puis, pourquoi je ne demanderais pas plutôt à ma mère de me donner des informations ? Deux ou trois par jour, ça devrait pouvoir m'aider à avancer. Je cogne encore mon fauteuil contre un coin de mur quand j’essayais de rejoindre la chambre de ma mère. J'entrouvre la porte mais je ne suis pas aller plus loin. Ma mère était de train de sangloter, en silence, mais je l'entendais quand même. Elle tenait une photo dans les mains... Je préférais alors m'en aller, pour la laisser tranquille.

     

    J'en ai franchement marre de cette situation. Deux mois enfermée là, alors qu'en plus je ne peux même pas marcher. J'arrive toujours pas à m'y faire, c'est tellement perturbant de ne plus rien sentir. Oppressée, confinée, j'avais besoin de prendre l'air. Je suppose que c'était inutile de demander la permission de sortir vu l'état de ma mère, alors je pris l'initiative seule, au risque de me faire remonter. J'étais en face de la porte et je galérais entre ouvrir, reculer, avancer, arriver à passer, fermer... Mais maintenant que j'y suis, je ne regrette vraiment pas. L' air du dehors était tout simplement bonifiant. Qu'est ce que je suis bien... Le vent sur mon visage, ce changement d'air, je ne pouvais pas rêver mieux. Et pendant que je me délectais de ce moment, je me sentais épiée. J'avais bien vu. Le jeune voisin d'en face, dont je ne me rappelle absolument pas, était en train de me regarder avec de grand yeux étonnés. Il devait avoir à peu près mon âge. Peut-être me connaissait-il bien... Comment vais-je devoir lui dire que je l'ai oublier ? Et pourquoi ma mère ne lui a pas parler de ce qui m'est arrivé ? Je sais pas moi... Ils sont voisins! Il me fait un signe de la main et affiche un large sourire. Je ne m'attendais pas à ça, mais c'est réconfortant. Il est beau avec ses cheveux blond un peu en bataille et ses yeux clairs. Il a une petite bouille, on dirait un bébé. Pendant que je me perdais dans son regard, ma mère sortait comme une furie et me hurla dessus.

     

    Une fois rentrée, j'essayais de m'excuser auprès d'elle, même si j'avais bien envie de lui dire qu'être enfermée pendant deux mois c'est pas la joie tout les jours, et que j'avais envie de voir du monde... Et j'ai vu d'ailleurs... Je souris en y repensant. Alors c'était mon voisin ? On étaient proches ? La voix de ma mère me retirais de mes pensées et elle continuait son sermon. "C'est dangereux"  "t'as mémoire n'est pas encore revenue" "tu n'es pas prête" blablabla...

     

    -Mais maman je voulais juste sortir !

     

    Et puis, j'en pouvais plus, il fallait que je lui parle franchement.

     

    -Et puis excuse moi si ma mémoire reviens pas ! C'est pas ma faute ! Et toi tu pourrais m'aider aussi ! Je sais pas moi ! Me donner des informations ! Sur mes voisins, ma famille, mes études, tout  ! J'ai vu une photo de moi avec un petit garçon à côté ! C'est qui ??

     

    Ma mère me regardait, les yeux encore rouge, et reculait. Je me suis rendue compte que j'ai été agressive et que ce que j'ai dit pouvait être blessant pour elle. Elle reculait encore, choquée et n'arrivait pas à parler. Ais-je été trop loin ? J'avançais mon fauteuil et pris doucement son bras avec ma main mais elle me repoussa sèchement:

     

    -Me touche pas !!

     

     -Maman....

     

     -Recule !!

     

    Je n'en crois pas mes oreilles... En fait je n'ai pas envie d'y croire. Qu'est-ce qui lui prend ? Nos regards sont figés et elle me dit qu'elle ne préférerait pas parler de ça. Ce que j'avais compris.

     

    Quelques heures plus tard ma mère était partie faire des courses, j'en profitais alors pour aller dans sa chambre et voir ce qui a pu la chambouler à ce point. Elle avait laisser le cadre sur son lit, à croire qu'elle voulait que je voies de quelle photo il s'agissait. Quand je la vis de plus près je ne savais plus trop quoi penser... C'était un petit garçon, le même qui est à côté de moi sur une autre photo. Mais... Qui c'est bon sang ? Quand j'ai parler de lui ça à tout foutu en l'air. Ma mère est allez trop loin. Elle m'avait pousser en arrière et moi, j'ai eu une peur bleue dans mon fauteuil. Comment a-t-elle pu me faire ça ? C'est à cause de ce fichu garçon à la noix ! A cause de ma mémoire de merde ! A cause de mes jambes débiles ! J'ai l'impression que tout va mal et moi, je suis pas loin d'être anéantie.

     

    Très en colère contre tout, apeurée, triste, faible et perdue, je me dirigeais vers ma chambre d'une lenteur aberrante. Une fois sur mon lit, j’entendais frapper et c'était ma mère qui venait me voir. Tiens, c'est nouveau ça. Elle avait l'air si honteuse et tellement désolée qu'on aurait dit qu'elle voulait s'enterrer. J'avais la gorge serrée et je me retenais de pleurer -encore une fois- tant que je pouvais. Elle s'asseyait à côté de moi et me caressait les cheveux. Doucement je retirais sa main de ma tête, en ce moment j'avais pas trop envie qu'elle me touche. Elle baissa la tête, puis me dit d'une voix tremblante:

     

     -Je suis vraiment désolée... J'ai déraper. Ton amnésie est très perturbante et je n'arrive pas à tout gérer. Et comme je dois veiller sur toi je n'ai plus de travail alors...

     

    A ces paroles je me met à tiquer, ce que ma mère avait remarquer et elle regretta derechef.

     

     -Non mais c'est pas de ta faute si j'ai plus de travail je ne t'en tiens pas rigueur, je ne m'adressais pas forcément à toi quand je disais ça... C'était juste par rapport aux petits moyens que nous avons en ce moment... Heureusement, j'ai des aides grâce à ton handicap...

     

    Je tique à nouveau, ma mère se rend compte qu'elle patauge et qu'elle s'enfonce de plus en plus.

     

    -Enfin je veux dire...

     

    -C'est bon. Ça suffit maintenant.

     

    J'ai préférer la couper net parce que j'en avais assez d'entendre toutes ces horreurs non voulues de la bouche de ma mère. Elle ne disait rien. En même temps, elle était un peu dans la merde alors je l'ai sortie de là en quelque sorte.

     

     -C'était ton frère.

     

    -Pardon ?

     

    Pardon ? Je ne suis pas sure d'avoir tout compris. Elle balance ça comme ça...

     

     -La photo... C'était ton petit frère.

     

    Oh mon... J'ai un frère. J'ai vécu deux mois dans le vide de ma mémoire sans savoir que j'avais un frère. Je commençais vraiment  à en vouloir à ma mère de ne pas m'avoir dit au moins ça. C'est ma famille ! Et pourquoi je ne l'ai pas vu avant d'ailleurs ? C'est après qu'un élément me fit comprendre. Un élément terrifiant et horrible. Un pincement au cœur, je lui posais alors cette question qui m'effrayais tant.

     

    -C'était...?


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  • Ma mère se lève et tourne les talons. Quoi ? Elle va s'en aller comme ça, sans prononcer un seul mot ?

     

    -Tu comptes rien me dire ?

     

    Aucune réponse. Elle me regardait, les yeux larmoyants et s'en alla. J'étais offusquée. Ma propre mère qui ne voulait pas me parler de mon petit frère et qui en plus me laisse dans l'incompréhension. Moi qui pensais qu'elle aurait pu m'aider, je me suis bien trompée. Elle referma la porte et moi je me laissa tomber sur mon lit. Quand est-ce que je reprendrais une vie normale ? Ma mère m'a dit qu'en ce moment j'ai 19 ans et que j'ai été percutée quand j'en avais 17... Ça veut dire que j'étais encore au lycée. Bon sang mais est-ce qu'un jour je vais me souvenir de ma vie au lycée ? De quel lycée j'étais ? J'en ai plus qu'assez de me poser des questions sans arrêt ! C'est tout le temps la même chose et je tourne en rond ! Mon cerveau est une espèce de labyrinthe dans lequel il faut réussir à ouvrir des portes secrètes... En gros, je suis perdue.

     

    Un bruit me fit sursauter et je me releva rapidement pour voir d'où il venait. Je scrutais ma chambre, rien d'anormal. C'est en regardant ma fenêtre que j'étais surprise de voir le voisin blond que j'avais vu il n'y a pas longtemps se tenir derrière. Il devait avoir froid, mais malheureusement pour lui il devra attendre que je me mette sur mon fauteuil pour que je puisse lui ouvrir. Après quelques minutes je réussis enfin à le faire rentrer dans ma chambre, ne sachant toujours pas pourquoi il est là ni pourquoi il n'est pas plutôt passé par la porte d'entrée. Ma mère n'approuverais certainement pas qu'un garçon soit dans ma chambre, mais je m'en fiche. Je ne veux plus m'ennuyer et en plus elle m'interdit presque tout. C'est pas une vie pour moi... Finalement heureusement que le voisin est passé par ma fenêtre. Il m'adressa un large sourire et me demanda s'il pouvait s'asseoir sur mon lit. Te gêne pas surtout...

     

     -Vas-y...

     

    Je suis bien trop gentille je crois. En même temps c'est la première personne que je vois depuis mon accident à part ma mère alors autant être agréable avec lui. Il me regarde de ses yeux bleus et tapote le lit.

     

    -Tu ne t'assieds pas ?

     

    J'esquisse un sourire. J'avance mon fauteuil et le tourne pour qu'il soit dos au lit. Je pousse sur mes bras, je dois dire que faire ça tout les soirs et tout les matins est bon exercice de musculation, et habilement pose mes fesses sur le lit. Je pousse le fauteuil pour éviter qu'il me gêne, et me voilà enfin à côté de lui.

     

    -De toute façon je ne peux pas me lever donc évidemment que je m'assois.

     

    Il semblait vraiment très gêné. Sa petite bouille virait au rouge et je ne pus m'empêcher de rire. Ça fait du bien de rire... J'avais pas ris depuis que je me suis réveillée. Ce garçon est simple et il ne me prends pas en pitié. Il ne fait pas plus attention à ce qu'il dit sous prétexte que je suis handicapée. Du coup j'ai l'impression que je ne le suis pas et ça me plaît. C'est tout le contraire de ma mère qui fait tout pour me le rappeler... Quand je me rappelle ce qu'elle m'a dit au sujet de ses aides «grâce» à mon handicap ! Ça m'a fait tellement mal ! N'y pense plus. J'ai un invité, dont j'ignore encore le nom qui plus est.

     

    -Je te fais rentrer dans ma chambre, je plaisante avec toi mais je ne sais toujours pas comment tu t'appelles...

     

    Il me regarde avec de grands yeux surpris. Et merde... Mais qu'elle gourde je fais ! Évidemment qu'il doit être surpris ! Ma mère n'a pas dû lui dire que j'étais amnésique !

     

     -Mais enfin... Tu sais très bien comment je m'appelle... Non ?

     

    Sa voix trahit sa nervosité. Il va quand même falloir lui dire. C'est mon voisin et peut-être même un ami proche qui veux seulement reprendre contact avec une amie qu'il n'a pas vu depuis deux ans...

     

    -En fait... Ma mère aurait dû te dire que je suis amnésique.

     

    Finalement sa réaction était beaucoup plus sereine que prévu. Il afficha même un petit sourire attendri et passa une de mes mèches de cheveux derrière mon oreille, l'air décontracté.

     

    -Bon j'avoue que je m'en doutais un peu...

     

    Je baisse les yeux en me mordant la lèvre inférieure. J'avais tellement honte. Si seulement ma mémoire pouvait revenir et et que je pourrais vivre comme avant... Cette envie commençait à devenir de plus en plus pressante. Pendant que j'étais en train de me morfondre, il reprit la parole.

     

     

    -Je m'appelle Andrew... En fait je me suis douté que t'avais perdu la mémoire quand tu m'as ouvert sans m'insulter. Ça m'étonnait même que tu me laisses rentrer pour tout te dire.

     

    Comment ça ? Est-ce qu'il veut dire qu'on étaient en froid tout les deux ? J'ouvre la bouche pour pouvoir lui demander mais doucement il effleura mes lèvres avec sa main.

     

    -Chut... Ne me demande rien à se sujet. S'il te plaît.

     

    D'un mouvement de tête je lui fais comprendre que j'accepte, bien que ça m'énerve tout ces secrets... Avant ma mère et maintenant lui ? Pourquoi le peu de gens que je vois me cachent quelque chose ? Je le regarde, et il ne détachait pas ses yeux des miens. Pendant un bon moment on continuait à se dévisager et il y avait comme un courant qui passait entre nous. C'était très étrange. Andrew se mit alors à sourire et il y avait comme une étincelle dans ses yeux.

     

    -T'es toute rouge. C'est trop mignon.

     

    Mon cœur rate un battement. C'est vraiment trop bizarre, cette sensation que j'ai quand je le voies... Tout à coup il à l'air triste, comme si le fait que je sois rouge le déprimait. Pourtant ça devrait être comique. J'essaye de croiser son regard mais il se lève, l'air sombre. Il s'en va, sans dire un mot. Bon sang mais arrêtez de partir comme des voleurs. Je veux l’interpeller, lui demander ce qu'il ne va pas, mais je me ravise. Après tout, je ne me souviens même pas de lui. Pourtant, j'ai vraiment une drôle d'impression quand je suis en sa compagnie. Je le regarde partir et je soupire. Finalement j'aurais peut-être préférer m'ennuyer, toutes ces situations me fatigue.

     

    Il fait déjà nuit, le temps est passer vite pour une fois. J'enfile mon pyjama, enfin comme je peux, et me faufile sous ma couette. Je pense que ça doit être le seul moment de ma journée que j'apprécie vraiment. Peu à peu je m'endors et...

     

    Des lumières aveuglantes, un bruit strident et assourdissant de Klaxon qui résonne et le même visage. Encore et toujours ? Mais non, il y a deux visages. Deux visages dont un que je connais... Des cheveux blonds, une petite bouille d'ange, de grand yeux bleus.

     

    -Andrew ?!


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