• Prologue

                                                                Alors voilà le prologue, Trou noir. J'espère qu'il vous plaira !

     

    Prologue

     

    "...je ne sens plus mes jambes..."

    Une jeune fille handicapée et amnésique ?

    Deux garçons attirants, mais pas vraiment innocents ?

    Un lourd secret de famille ?

    Cette histoire mélange subtilement la trahison, la tristesse, la haine ainsi que l'amour.

    Un amour fort qui peut vaincre tout les préjugés et les obstacles avec tout les horribles secrets qui s'y cachent...

  • Tout se bouscule dans ma tête. Je ne sais plus où j'en suis, ni où je suis d'ailleurs. Quel est ce bâtiment tellement blanc que ça en fait mal aux yeux ? Et ce lit, tellement... déprimant. J'ai comme l'impression d'avoir beaucoup dormi, je suis complètement sonnée. Je nage dans l'incompréhension et découvre mes cheveux qui tombent sur mes épaules, alors que j'étais persuadée les avoir courts. Il y a ce même mystère sur mes ongles. Merde, qu'est-ce qu'il m'arrive ? Qu'est-ce qu'il m'est arrivé ?

     

    Un homme entre et écarquille les yeux dès qu'il me voit. Je me retourne pour voir ce qui a pu le choquer à ce point, mais il n'y a rien d'autre que des murs clairs et une simple fenêtre laissant une vue sur le ciel sombre. Alors qu'est-ce qui lui prend ? Il a vu un fantôme ?

     

    -Elle s'est réveillée !!

     

     Merde, pourquoi est-il si heureux que je sois réveillée ? Pourquoi je me pose toutes ces questions ? Je commence sérieusement à paniquer quand tout un attirail de personnes en blouse blanche débarque. Une femme, qui n'avait pas ce vêtement blanc, prétend être ma mère et s'effondre en larmes quand je lui dis que je ne la reconnais pas. Ça me fend le cœur. Tout se passe si vite et je perds pied. D'ailleurs, en parlant de ça, je ne sens plus mes jambes...

     

     Je me pince une cuisse et je ne ressens aucune douleur, même pas le contact de mes ongles sur ma peau presque aussi pâle que les murs. Mais la douleur que je ressens dans ma poitrine, elle, suffit à me faire souffrir et me fait pleurer à chaudes larmes. Je ne peux plus bouger mes jambes, je ne les sens plus. Et comme un coup de matraque, les paroles de l'homme qui disait que j'ai été victime d'un accident m'anéantis. Je n'arrivais pas à croire ce qui m'arrivait et le pire, c'est que je ne me souvenais d'absolument rien. Prise d'un sentiment d'insécurité et ne voulant pas croire toutes ces jérémiades, je me glisse hors du lit mais la fatalité de mes jambes molles me font tomber.

     

    Alors c'est ça. C'est bien vrai. Je ne peux plus marcher, et je ne marcherais plus. J'aurais voulu me souvenir de la sensation que ça faisait de tenir debout, me souvenir des moments que je passais à courir, mais je ne pouvais pas. Je n'ai aucun souvenirs, aucun passé. Je suis complètement vide, comme si je n'avais jamais existé. Je lève les yeux vers la femme qui voulait m'aider à me relever, mais je la rejette violemment. Ma prétendue mère parait choquée de mon geste. Était-elle vraiment ma mère avant l'accident ? Je ne me souviens même pas de ma famille. Allongée par terre, je réalisais que je ne sais pas qui je suis, qui j'étais. Que je ne sais pas d'où je viens ni où je vais. Qui étaient mes amis ?

     

    Le médecin me chuchote doucement:

     

    -Mademoiselle Dana, permettez que l'on vous aide à vous remettre dans le lit.

     

    Ah oui, je me souviens maintenant,. Je me souviens que je m'appelle Dana. Dana Atkins. C'est marrant comme j'ai l'impression d'être un objet. Même si cela me dégoute, j'accepte que l'on me "remette" dans le lit, et je veux des explications.

     

    -Vous avez été percutée par un véhicule et vous êtes tombée dans le coma pendant deux ans.

     

    Putain... J'ai l'impression d'avoir rater ma vie.

     

    -Nous ignorons la cause de cet accident.

     

    Si vous pensez que moi je m'en souviens. Ne pouvant retenir mes larmes plus longtemps, j'éclate. Je me met à hurler et à taper sur mes jambes comme une furie.

     

    -Je peux remarcher !! J'en suis sure ! Bougez putain de jambes !!

     

    Je n'en peux plus... Je craque. Ma vie a t-elle un sens maintenant ? Je ne me souviens de rien à part mon prénom, et la vie m'enlève le privilège de marcher. Que vais-je devenir ? Tout le monde me supplient de me calmer. Comment je pourrais ? Et pendant que je hurlais toute la peine enfouie dans mon cœur, un souvenir surgit dans cette image de trou noir que j'avais de mon passé. Ce souvenir c'était un visage. Le visage d'un garçon.


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